Recension sans privilège

Nous reproduisons, ci-dessous, deux articles de Marie-Claire Calmus pour leurs rapports avec le livre de J.Wajnsztejn Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme et ce qu’il implique. Le premier texte est une des (rares) recensions du livre (l’OCL en a aussi produit une dans leur journal Courant Alternatif) dans la revue l’Émancipation. Le second texte rejoint nos préoccupations sur la réception actuelle des livres touchant au questions sur les théories du genre de façon critique. Pour exemple, on constatera que la simple annonce de notre débat à la librairie Publico de la FA à Paris (voir sur ce blog) n’a pas été acceptée par Paris-Luttes Info.

Bonne lecture

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Rencontre/Débat à la librairie La Gryffe – 6 décembre 2014 15h

Sur le livre Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme (Ed. Acratie, 2014).

Librairie La Gryffe, 5 rue Sébastien Gryphe, Lyon 7e.

Ce livre tente une analyse politique des idéologies du genre, au delà des controverses entre une conception conservatrice, normative et mythique de la nature humaine et une autre, néo-moderniste, ne la percevant que sous sa forme sociale construite qui a perdu tout rapport avec l’idée première de genre humain. Appuyée sur des références historiques, philosophiques et anthropologiques, cette analyse se réclame d’une « théorie critique » (développée par ailleurs dans la revue Temps critiques) de la « société capitalisée ». Dans cette perspective, le rapport social capitaliste a puisé dans les mouvements particularistes de libération qui ont suivi l’assaut révolutionnaire des années soixante du vingtième siècle une nouvelle dynamique, révolutionnant l’ordre ancien, qui conduit aujourd’hui à l’émergence d’un individu egogéré dont les pratiques et les valeurs ne semblent plus relever que de questions de choix.

Comment est-on passé d’analyses en termes d’universalité et de générécité (« l’Internationale sera le genre humain ») à celles en termes de genres masculin et féminin ?

C’est ce à quoi essaie de répondre le livre de J. Wajnsztejn.

Lettre à Marie-Jo Bonnet sur son livre « Adieu les rebelles »

Le dernier livre de J.Wajnsztejn Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme et celui de Marie-Jo Bonnet « Adieu les rebelles » comporte une forme de convergence mais aussi des différences. J. Wajnsztejn en a traduit certains des aspects par une lettre à Mari-Jo Bonnet que nous vous soumettons.

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Débat à Paris – Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme

Débat à la librairie Publico

(145 rue Amelot, Paris XIe)

Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme

avec J.Wajnsztejn

Mercredi 29 octobre 2014 à 19H

Comment est-on passé de mouvements généraux d’émancipation (des prolétaires, des femmes) à des individus et groupes non dénués d’influence qui revendiquent des droits particuliers ?
Comment est-on passé du macro-désir de révolution aux micro-révolutions du désir ?
Comment est-on passé d’analyses en termes de générécité (« l’Internationale sera le genre humain ») à celles en termes de genres ?
C’est ce à quoi essaie de répondre le livre de J. Wajnsztejn, Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme (voir nos articles s’y référant sur ce blog)

C’est un long processus qui commence avec la crise du sujet bourgeois au cours des vingt premières années du XXe siècle et continue avec la libération des subjectivités dans le mouvement de subversion du monde qui s’étend des années 1960 aux années 1970. Les désirs se libèrent mais le mouvement de désinhibition reste contre-dépendant de l’ancienne répression sexuelle et se fixe sur le sexe en s’autonomisant des autres formes d’affects. Avec la défaite du cycle de lutte précédent et le développement d’une nouvelle dynamique capitaliste qui pénètre tous les aspects de la vie quotidienne se produit une nouvelle autonomisation quand le sexe physique n’est plus perçu que sous sa forme sociale construite du genre et non plus dans ses déterminations à la fois naturelles et sociales. L’individu démocratique égogéré peut prononcer son credo : « c’est mon choix » et jongler avec les genres puisqu’ils ne correspondent qu’à des rôles normés, qu’ils n’ont pas de substance ou que celle-ci est transformable grâce aux nouvelles technologies.
Ce nomadisme des identités multiples et changeantes accompagne un nomadisme plus général, celui du capital et de ses marchandises. La perspective révolutionnaire semble bouchée alors que l’horizon technologique apparaît sans limite !
On comprend mieux désormais pourquoi les théories du genre sont partie prenante de la capitalisation en cours de toutes les activités humaines, pourquoi leur simplification à outrance peut parfois se faire idéologie d’État, pourquoi elles reçoivent l’appui des médias et enfin pourquoi elles cherchent à se présenter comme parole scientifique (et non comme théorie) à travers le doux euphémisme des « études de genre ».

La théorie communiste radicale face aux contradictions « ancestrales » et aux pratiques critiques

Nous publions en “Archives” sur le site de Temps critiques la brochure Avortement et pénurie dont le texte date de 1974, supplément au numéro 2 de la revue Négation. Ci-dessous nous vous proposons un commentaire critique de cette brochure faisant suite aux discussions autour du livre de J.Wajnsztejn Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme Lire la suite →

État réseau et politique du genre

Nous mettons à disposition une récente correspondance qui rentre dans le cadre des discussions autour du livre Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme plutôt que de la seule question de l’État-réseau parce qu’il est important de préciser les réalisations pratiques de ce dernier pouvant étayer nos thèses.

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