Rectification sur les interprétations au texte, l’islamisme radical n’est pas un nouveau fascisme

L’objectif de mon texte précédant était de s’opposer au racialisme, aujourd’hui utilisé par des courants favorables à l’Islam radical comme le PIR et les théoriciens post-coloniaux. Si le titre qui fut choisi finalement pour le blog après discussion avec l’équipe de Temps Critiques fut :« L’islamisme radical n’est pas un nouveau fascisme » constituait certes un signifiant général, de mon point de vue interne au texte, il faisait nécessairement parti de l’ensemble du développement qui était néanmoins plus centré sur cette question du racialisme. En effet, je m’inscris en faux contre les « islamo-gauchistes » qui nous parlent de fascisme-vert ou d’islamo-fascisme et qui de ce fait ne font que dédouaner l’Islam. Je persisterai donc à utiliser l’étiquette « islamo-gauchiste» à la fois par défaut et par commodité puisque y sont inclus la quasi majorité des orgas d’extrême-gauche, d’ultra-gauche, certains anarchistes de la Fédération et autres orgas libertaires syndicalistes-CNT-Solidaire, enfin nombre d’informels, totos, squatters, punks et autres féministes-genders-studies.

Il va de soi qu’il y a des nuances à établir, mais toutes et tous portent un regard victimaire sur l’Islam.

J’ai appris avec surprise, dans nos récentes discussions que le mot composé : « islamo-gauchiste » est impropre. N’étant pas l’auteur du terme et sachant, de surcroît, qu’il est même utilisé par des gauchistes opposés aux « islamo-gauchistes ». Je l’ai donc pris comme tel en dépit de son caractère « contradictoire ». Quant à son utilisation par les fascistes et autres réacs, nous savons tous très bien que ces attentats ne font que leur jeu. Un jeu qui les arrangent sournoisement et qui ne cesse de gonfler depuis le début des années 1980. Avec SOS racisme, le « touche pas à mon pote » efface des mémoires le «  travailleur émigré, travailleur français même patron même combat »! Conservateurs, réacs, identitaires et autres fascistes ne peuvent que s’en frotter les mains. Avec la prise du pouvoir de l’Ayatollah Khomeyni en 1979 en Iran, c’est même la révolution qui devient islamiste pour Foucault, les gauchistes et autres apprentis sorciers. Commence à s’installer dans les banlieues des pratiques coercitives religieuses notamment sur les femmes ou sur l’observation du ramadan. Le « touche pas à mon pote », qui part d’un sentiment anti-raciste primaire, aboutit à ce que le « pote » en question soit nécessairement exempté de toute faute étant désigné comme victime par définition et même par essence. Ce qui ne fait que nourrir les extrêmes droites. Leur colère n’ai jamais, répétons le que feintes. Pour l’idéologie fasciste les femmes sont secondaires, rappelons qu’il en est de même des religions. Leur violence est la même, seule diffère sa source politique.

Que cela déplaise ou non, qu’il soit foireux ou pas, ce mot composé d’islamo-gauchisme désigne bien, l’aveuglement des orgas gauchistes et anarchistes dans cette période qui suit l’effondrement des luttes de classes (fin de la grande industrie suite aux restructurations industrielles et changement du procès du travail, défaite européenne du dernier assaut prolétarien contre l’État et le patronat. D’autre part, avec la période de décolonisation, des militants occidentaux, issues des gauches révolutionnaires et anarchistes, se sont engagés en faveur de l’Islam contre l’Impérialisme. En a résulté un construction intellectuelle et idéologique post tiers-mondiste qui mêle cette antienne avec une nouvelle donne racialiste.(1)

Je suis remonté à Lénine parce qu’il est à l’origine du soutien des seigneurs féodaux. Mais nous pouvons remonter à Marx, Engels et Bakounine.(2) Celui ci n’écrivait-il pas : « Soyez le patriote de toutes les patries opprimées ». Que reprendra par ailleurs Marcuse, mais il le fit dans le cadre du soutien aux luttes du peuple vietnamien pour son indépendance pendant une période de contestation généralisée du capitalisme qui permettait d’insérer des luttes de libération nationale, les luttes étudiantes et les luttes prolétariennes dans ce cadre élargi. Ce qui n’est pas le cas pour l’Islam radical. N’y a t-il pas un fil direct Bakounine- Lénine ?
Que l’on s’entendent bien, en aucun moment il n’est question de ne pas soutenir les peuples opprimées. S’opposer aux bombardement US et autres coalitions est une nécessité basique. Les victimes sont principalement les populations civiles. Mais il est impérativement nécessaire d’ajouter sur le fait que les massacres de masses commis par l’Islam radical font que la responsabilité ne peut être imputée au seul occident. Mais ce soutien, contrairement à ce que disait Lénine ne devrait pas se ranger d’un point de vue stratégique derrière les thèses racialistes, où nous avons tel un film de série d’un coté les méchants occidentaux, de l’autre les islamistes qui ne font que se défendre. La réflexion cède le pas à l’encrage idéologique le Racialisme. Le soutien se doit de résulter de prises de positions, non seulement anticapitalistes, mais aussi contre toutes les formes de domination d’où qu’elles viennent. C’est bien à un aveuglement(3) auquel on se confronte.

« La division que Christian établit entre les terres sous contrôle musulman et celles à conquérir n’est pas exacte, puisqu’il existe toutes sortes d’écrits pour expliquer que les musulmans doivent respecter les lois des pays où ils vivent quand ceux ci ne sont pas musulmans et qu’il n’est nullement question de créer des sections d’Al-quaida avant la lettre de partout sur la planète… pas d’anachronisme donc… ».

L’ interprétation de Yves est précipitée : ce n’est pas du tout ce que je dis. Mon propos ce porte uniquement sur la conversion à l’Islam et, c’est ce dont évoque Driss Chraibi. Lorsqu’il écrit dans son ouvrage sur l’islamisation forcée au Maghreb : « Afin que nos hommes ne soient pas égorgés, nos femmes et nos filles violées et amenées en esclavage, tournons nous vers La Mecque, agenouillons-nous, mais surtout, n’oublions jamais ! » Se portent uniquement sur les populations n’appartenant pas au Livre. Ce qui me fit écrire : «  La mémoire opprimée, (et-non oubliée-erreur de frappe) se perd dans les temps de la Loi:la soumission à Dieu. » « Dieu n’aime pas les oppresseurs. », « mais qui aiment l’oppression, sinon ceux-là même qui oppriment ! ».
Certes les peuples du livre : Juifs et Chrétiens conservent leur confession et bénéficient de la protection du vainqueur à condition de payer l’impôt spécial. Ils ont alors le statut de dhimmis.

La pérennité de la conquête s’en trouve renforcée.
En outre le Calife Omar Ibn Al Khattab ami et compagnon de Mahomet, interdit de mettre en esclavage les musulmans : Juifs, Chrétiens et autres. Cela ne pose aucun problème, tout comme la traite des esclaves musulmans auparavant. Probablement histoire de renforcer les liens d’une part et le besoin de soldats pour de futures conquêtes d’autre part.
La recherche d’esclaves se portent alors hors des terres musulmanes, ( Afrique noire, Europe, Balkans, etc. Ce qui remplit les caisses du Califat, auquel s’ajoute l’impôt financier (Kharadj) et le capital versé (Djizia) par les non convertis juifs et chrétiens. La djizia est si lourde que de nombreux dhimmis choisissent la conversion, mais les Califes continuent à imposer ces « convertis » appelés « Mawâlî :

Certes, Allah est grand ! Et l’argent n’en a que plus de valeur.
« Pour ce qui concerne le Coran écrit Yves, je conseille la lecture d’un recueil de textes (l’idéal et la cruauté. Subjectivité et politique de la radicalisation) sous la direction de Fethi Benslama aux éditions Lignes. Par-delà le vocabulaire psy pas toujours facile à comprendre ou très convaincant parfois, les auteurs tentent de montrer que l’Islam à une histoire, tout comme les lectures du Coran. C’est donc un exercice vain que d’extraire telle ou telle citation du Coran ( ouvrage particulièrement abscons et difficile à comprendre de façon littérale ) pour démontrer sa vocation guerrière.

Car on peut en trouver d’autres citations beaucoup plus pacifiques.
On peut s’amuser (c’est le sport favori des « théologiens ») à opposer les versets de la période médinoise à la période mecquoise, etc. on peut discuter à perte de vue des hadiths apocryphes (des dizaines de milliers) et du fait que certains passent d’authentiques à apocryphes, puis font le chemin inverse… selon les périodes historiques ».

En d’autres termes : Coran, l’Islam et son histoire nous ne pouvons en discuter sur la base de ce qui serait la recherche d’une vérité. D’ailleurs ce ne serait rien comprendre au « mystère de la foi » que de procéder ainsi. En fait, ces exercices d’exégèse, sauf quand elles sont menées par des chercheurs-experts es religion, cachent mal une empathie certaine avec les religions en général ou avec l’Islam en particulier. Yves reprend plus loin et à juste titre  : « Je crois qu’il faut se concentrer plutôt sur l’histoire du proche et du moyen-Orient, depuis un siècle, voir un peu plus (et c’est déjà un énorme travail ), et que cela suffit déjà pour commencer à comprendre l’Islam politique et quel sont ses différents courants. » Mai, cet Islam politique apparaît après l’échec des nationalismes arabes où socialisme arabe des M. Aflaq, Bitar et Arsouzi, fondateurs d’un parti Baas non confessionnel. Mais opposé au marxisme parce que athée et internationaliste. Son but, comme le Baas irakien : la conquête du pouvoir et l’établissement d’un État pratiquant une laïcité à l’oriental et nationaliste si ce n’est national puisque plusieurs « nations » y cohabitent.

« Il vaut mieux discuter des discours des prédicateurs sur internet, de ce que racontent Iquioussen ou Ramadan même, (pour quelle raison même, Ramadan serait il plus sortable ? ) donc des interprétations MODERNES du Coran et des hadiths, que du Coran lui même, livre écrit il y a 14 siècles et qui ne peu motiver des gens aujourd’hui qu’à travers un tas de filtres. Intéressons-nous à ces filtres, aux propagandistes actuels, plutôt qu’au texte original, nous perdrons moins de temps » dit Yves. Mais la question qui se pose est  : pour quelle raison devrions nous faire l’impasse sur l’histoire ? L’interprétation de Yves n’est pas satisfaisante. D’autant que la question du présent est à l’ordre du jour. Il n’est pas question d’en faire l’impasse, pas plus que de laisser le passé dans le flou. La question en effet ce pose : qu’étaient donc ces musulmans avant l’apparition de l’Islam radical ?
Est ce donc faux, si l’on écris que ce ne fut pas avec des miracles que le Prophète pris La Mecque et mené ses conquêtes mais entouré de ses guerriers après avoir livré combat.

Quelques dates : 622 l’hégire, huit années de conflits avec les tributs qorayshites de La Mecque, 632-661 les quatre grands Califats et le début de l’expansion au Proche-Orient et en Egypte, 638 prise de Jérusalem, 642 pénétration musulmane en Égypte. 661 assassinat d’Ali gendre du Prophète.

Début du schisme, expansion de l’Islam. Cela est il vrai ou faux ? Je persiste à penser que cela déplaise ou non,que l’Islam en tant que religion est un produit du vieux-monde conservateur et réactionnaire, au même titre que le reste de CE monde impliqué dans le conservatisme avec ses intérêts pour le pouvoir et la suprématie.

« L’expansion de l’Islam est doublement prodigieuse. Elle s’étend de l’Espagne à l’Indus en quelques décennies et surtout cette conquête est pérenne. L’Espagne exceptée aucun territoire n’a été perdu depuis. Enfin, les arabes qui en sont les conquérants dominent toujours l’aire du Maroc à l’Iraq à l’exception récemment de l’État d’Israël » G. Challiand.
Certes, la civilisations arabo-musulmane ne forme pas un bloc monolithique. En témoigne le schisme chiite sunnite.l’histoire des dynasties omeyyades, abbassides…etc. Pas plus et pas moins que les autres civilisations. Il en est de même pour les religions. au sein de chacune il y a moult courants musulmans, chrétiens, judaïques, bouddhistes…etc.

Que la langue Arabe ne puisse pas se traduire littéralement n’est pas une excuse pour lui faire dire n’importe quoi. Cela n’est il pas valable pour toutes les langues ? Certes, la traduction des langues tel que l’arabe, le chinois ou le japonais par exemple s’avère infiniment plus complexe que celle des langues latines ou anglo-saxonnes. Mais que l’on ne puisse pas rendre honnêtement le SENS au plus près, dès l’instant où le traducteur est imprégné du mode de penser de la langue inhérente à la culture, me paraît invraisemblable, d’autant plus lorsqu’ils s’agit de traducteurs issues de la culture en question.
Enfin, à moins de croire à la fable du Coran sortie du désert, voir Violences et globalisation,(J.Guigou et J.Wajnsztejn, L’Harmattan, p. 312-318) à la partie l’Islam et le mouvement de la valeur. Les religions se fondent sur le Mythe et le sacré. Il en est de même des trois monothéismes.

Alors les controverses de théologiens ne nous intimident pas.
Ce n’est pas parce que les antagonismes de classes ont glissé vers les catégories de sexes,ethniques et religieuses plus précisément l’Islam, que nous devons nous ranger dans cette perspective particulariste ou identitaire.
Bien au contraire, nous affirmons notre incorrection et notre insoumission. Comment peut on avaler cette logorrhée : « Islam religion des pauvres, musulmanes voilées marxistes ou anarchistes ! »

Ce n’est pas parce que toutes les batailles furent perdues dans le conflit capital/prolétariat : La force des capitalistes ne repose pas tant sur une idée que sur leurs capitaux ; en d’autres termes sur des intérêts concrets immédiats. De même qu’ils sont solidaires dés qu’un danger les menace :

Dans son ouvrage : La route de la servitude (PUF, 1944) Hayek n’écrivait-il pas : « La concurrence n’est pas incompatible avec un système de protection social, tant que celui-ci ne rend pas la concurrence inopérante. » ?
Ce n’est pas parce que l’internationalisme prolétarien n’est plus à l’horizon, qu’il ne faut pas conserver en soi et pour soi l’idée du communisme. Le communisme n’est pas incompatible avec la nature humaine, son utopie réside dans sa réalisation. Rapport de force avec le capital et divisions dans les luttes : cependant la critique doit résulter du procès du vieux- monde et donc ne céder aucunes concessions aux religions.(4)
Que l’on nous entendent bien, si une femme voilée est agressée il est nécessaire de s’y opposer… comme à toutes agressions !

L’objectif des luttes restent dans un cadre général. Non dans l’agression sur des personnes, des signes, ostentatoires et autres lieux de prières, Mosquées, etc.

Quant aux religions sécularisées, c’est déjà un grand pas de réalisé, mais insuffisant car elles restent malgré tout dans l’ordre du vieux-monde.
l’État d’urgence : « ce n’est pas les islamistes les terroristes mais l’Etat ». cette affirmation sommaire souvent rencontrée dans certains milieux militants apparaît soit comme une provocation soit témoigne d’un manque de réflexion sur la situation présente. Et ce n’est pas soutenir l’État que de répondre ça, mais s’exprimer sur le plan strictement humain en empathie avec les victimes réelles et contre les auteurs du massacre du 13 novembre 2015. En revanche il eut été plus judicieux de distribuer des tracts énonçant que l’État d’urgence ne recouvre aucun intérêt collectif, sinon celui du gouvernement en place qui à l’instar de l’opposition politico-politicienne, joue sur l’émotionnel.

Certes, un tract de la CNT13 fut distribué, mais aux manifestants. Lequel tract décrivait très justement la situation qu’impliquait le rôle répressif de l’État d’urgence. Excepté la désignation de fascistes-vert et d’islamo-fascistes.

« l’auteur est assez conscient de l’inconfort de sa position pour aller chercher un argument d’autorité chez… Hegel. Nous dit GC dans un de ses courriers.Or, si le marxisme est aussi « laminé »et « retourné conceptuellement » comme il l’affirme pourquoi polémiquer ? N’en déplaise à GC les faits parlent d’eux-mêmes. Nous ne sommes plus à l’époque des grandes luttes ouvrières du XIXe siècle au début XXe siècle. Où sinon l’ensemble, du moins la majeur partie des travailleurs s’impliquaient dans les luttes. Ils y aura au cours du XXe siècle, jusqu’aux années fin 1970 de grandes luttes ouvrières.(5)

Les rapports sociaux entre les hommes sont déterminée par le mode de production. Notre époque de domination socialisée du capital : CDI, salaires sociaux et indirects, APL d’un côté ; intérim, CDD et précarités, chômage de l’autre mais le tout recouvert par la consommation, les NTC, jeux télévisés, télé-réalité, la fétichisation du sport. Si les difficultés économiques drainent un mécontentement, elles n’implique pas nécessairement un objectif révolutionnaire, sinon améliorée sa propre situation individuelle. L’on pourra toujours soulever le fait que les luttes de classes, ont toujours débutés par des revendications de salaire, des améliorations des conditions de travail. Ce qui est exact.
Mais, l’idéologie dominante, les conditions de travail actuelles, n’ont plus rien à voir avec le cadre des luttes antérieures aux années 80. A moins de se raconter des histoires. D’où une insurrection qui se nombrilise. Je pense que ce passage de Hegel que je cite décrit très bien le subjectivisme exacerbé et une romantisation de la révolte qui voisine paradoxalement avec un misérabilisme sur « la crise » à notre époque.
La question du Fascisme, en effet, j’ai oublié d’intercaler « idéologique » entre « construction » et « autonome ». Cela dit, je pense avoir été clair dans le développement avec deux historiens, Paxton et Kershow contre les références traditionnelles du marxisme qui nous parlent de Fascisme construit idéologiquement par le grand capital. Quand à la façon dont cette question du fascisme se reposa dans l’Italie du début des années 1970, ici encore il m’avait semblé être clair.

« Céder le pouvoir au prince condottiere Borghese qui à la suite de l’attentat commis, non par les anarchistes, mais par les fascistes devait installer le couvre- feux. Les fascistes se sont-ils fait manipuler ? »
Comment ne pas évoquer la stratégie de la tension, lorsque l’on pense aux Écrits Corsaires de Pasolini.

Lequel a très bien saisie semble-t-il les deux phases de cette stratégie : anti-communiste d’abord 1969-1974, anti-fascistes ensuite 1974-1980 et plus. lorsque la DC se sépare des néo-fascistes en 1974. En réponse les fascistes placent une bombe à Brescia. Sinon comment expliquer les condamnations à perpétuité pour les fascistes.(6) Certes, les théories du complot ne manquent pas et des plus sordides. Faut-il pour autant évacuer les intérêts de pouvoir, de puissances d’argent. Les bombes jetées dans les foules, les lieux publics ne sont pas soulevées part le vent. Pas plus, par des individus isolés à l’esprit dérangé.

Christian

Notes :

(1) Le racialisme n’est il pas l’opposé symétrique du racisme !

(2) Pouvons nous penser que Lénine, Marx, Engels et Bakounine se rangeraient au racialisme ? Nous ne le pensons pas. En revanche comment ne pas rester perplexe devant ces propos de Bakounine contre la direction de l’AIT : « Association de la juiverie ». Le même Bakounine qui s’élevait contre toutes les oppressions, souvent même au péril de sa vie. Dans quel type d’anti-sémitisme faut-il alors le ranger, lui qui écrivit un excellent texte : « Considération philosophique sur le fantôme divin, le monde réel et l’homme » Ed. Entremonde. Ou faut-il ranger ses propos sans portée réelle, sinon par dépit dans son opposition passionnée  à l’encontre de Marx ? D’autant que Bakounine n’est pas sans ignorer que dés l’instant où l’on donne dans l’anti-sémitisme, le racisme,( nous ajouterons le racialisme), l’on porte un dénie sur une partie de l’humanité. Ce n’est point donner dans le matérialisme marxiste pour qui tous les hommes sont semblables et potentiellement capable de développer leur humanité et donc, de transcender cultures et religions.

(3) lors de l’assassinat de Charlie-Hébdo. L’on pouvait entendre ceci : ce type de propos de la part de femmes voilées et autres foulards. : « Nous sommes contre l’attentat mais faut respecter le prophète » Le dessinateur satirique : « Je n’ai que mon crayon… » La musulmane. « le manque de respect envers le prophète est blasphème » . Nous trouvons la même équivalence ou à peu près du coté de celles et ceux pour qui l’Islam est la religion des pauvres : Extrême-gauche, libertaires et totos. Charlie Hebdo aurait glissé dans le racisme et l’islamo-phobie. Il y a ceux qui l’ont vaguement lu, nous ne ferons pas l’impasse sur l’épisode Ph. Val. Et ceux qui ne l’ont jamais lu. Resteraient bien étonné, et pour cause… charlie-Hebdo étaient de joyeux drilles anarchisants qui revendiquaient la liberté sexuelle contre les cathos, la bigoterie. L’équipe se complaisait à provoquer la morale bourgeoise, et les religions.

Ils donnaient volontiers dans la pornographie (ce qui par les temps qui cours est condamnable),

Mais s’élevaient contre la domination masculine, la mortalité des femmes victimes de violence conjugale. Les cris de colères et de dégoût de Cavanna contre les violeurs. Charlie s’élevait contre tous les pouvoirs, le colonialisme, le néo-colonialisme, la torture, prenait la défense des maghrébins victimes du racisme, des violences, ratonnades etc. contre l’assassinat des algériens dans les années 1970, se rangeait du coté des grévistes des gauchistes opposés aux flics et aux gros bras de la CGT.

Contre la peine capitale, les prisons … en bref contre la bêtise et la crasse qui réduit les plus faibles, les plus démunis à la condition de sacs à souffrance.

Le tournant vers le racisme et l’islamophobie vrais ou faux de Charlie-hebdo apparaît-il lors du terrorisme en Algérie de l’offensive des talibans lesquels excluent les femmes de toute activité sociale, culturelle, éducative, médicale…etc, des trades-centers, ou des prises de position en faveurs des caricaturistes danois, ou encore suite à l’assassinat aux Pays-Bas d’un neveu descendant de Van Gogh.

Qui serait le réalisateur d’un film jugé raciste et islamo-phobe ?

Notons encore qu’ au début des années 2000 en Algérie des hommes étaient assassinés pour s’être convertis au christianisme-protestant. Enfin à l’automne 2010 un blogueur palestinien de 24 ans Wallid Al Husseiny livre sur le web une attaque en règle contre les trois monothéismes, plus particulièrement

l’Islam. Ce qui lui vaut son arrestation dans les territoires de Cisjordanie. W.A.H révèle l’obligation du port du voile, les mariages forcés, la mortalité des femmes suites aux violences conjugales, lapidation pour les femmes accusées d’adultère, les homosexuels jetés du haut des falaises, l’assassinat

des apostats accusés d’êtres au service d’Israël. Quelle fût donc la position de Charlie-Hebdo sur ses deux derniers faits : W A H, et les algériens assassinés, quelle fût la position des islamo-gauchistes ?

Une fois de plus silence ! Cela fait horriblement penser à celles et ceux qui faisaient allégeance à Staline afin de gommer la réalité des camps, pour ne pas entraver la marche vers le « socialisme ». l’histoire parfois se répète. Hier, les stals aujourd’hui nos islamo-gauchistes.

Il est impérativement nécessaire d’ajouter que ce que nous décrit WAH n’est pas le fait uniquement de l’Islam radical, mais également de musulmans qui ne prennent pas les armes.

(4) « Les aventures du résultat parcellaire » n°10 page 63. Internationale Situationniste.

Est-il besoin de souligner l’importance dans la période révolutionnaire des écoles émancipées, dans la lutte contre la religion !Nous pensons aux jardin d’enfants de Moscou de la psychologue Véra Schmidt. Mais réduite aux enfants des cadres du parti. Ce qui n’était point la position de V. Schmidt et Allexendra Kollontai.

« Une éducation du peuple par l’État est chose absolument condamnable. Déterminer par une loi générale les ressources des écoles primaires, les aptitudes exigées du personnel enseignant, les disciplines enseignées, etc ; , et comme cela se passe aux Etats-unis, surveiller, à laide des inspecteurs d’État, l’exécution de ces prescriptions légales, c’est absolument autre chose que de faire de l’État l’éducateur du peuple ! Bien plus, il faut proscrire de l’école au même titre toute influence du gouvernement et de l’Egise (…) C’est au contraire l’État qui a besoin d’être éduqué d’une rude manière par le peuple ». Marx, Engels : critique des programmes de Gotha et d’Erfurt.

Pour Lénine et ses successeurs, contrairement à Marx et Engels Le PARTI c’est l’Église. l’État, le bras de la répression Contre les révolutionnaires anarchistes et conseillistes. La « dictature du prolétariat » devient la « dictature SUR le prolétariat ». Engels, dans son introduction à l’ouvrage de Marx sur la commune écrit « la dictature du prolétariat c’est la commune ». autrement dit, cette dictature s’exerce uniquement contre le capital et les forces bourgeoises.

(5) Déjà Marcuse montrait dans son ouvrage L’homme unidimensionnel (Minuit, 1968) que l’amélioration des conditions de travail, de salaires, l’entente syndicats, patronat embourgeoisaient les ouvriers.

Autre aspect de la stratégie capitaliste : La grève des manœuvres et OS au début des années 1970 fut résolue non à l’avantage des travailleurs en grève, mais des capitalistes par le licenciement des ouvriers et l’installation des machines opérantes depuis une vingtaines d’années.

Dans le n° 1 p 21-25 : les situationnistes et l’automation, montre combien les situs se fourvoyaient. Le capital englobe.

(6) Certes, Pasolini est assassiné en 1975, mais l’ensemble de tous ces attentats sur les populations, ne peuvent qu’être l’œuvre de fascistes.

La stratégie de la tension ne peut que produire des controverses. Si l’on ne puis se précipiter sur la thèse

« A qui profite le crime », laquelle évacue rapidement des intérêts tout aussi puissants, mais non perçue par la ou les thèses idéologiquement dominante(s). Dans le cadre italien,nous pouvons penser à une utilisation des fascistes par l’État, le retournement de celui-ci, dont l’objectif premier est de neutraliser et criminaliser anarchistes et marxistes, puis les fascistes. Ainsi permettre la sortie vers le libéralisme ?

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