Théorie de la crise ou crise de la théorie ?

Cette suite d’échanges est le fruit d’une activité de discussions autour de la liste « soubis » dont l’un des membres a proposé un échange sur la crise à partir d’un texte de Robert Kurz, ancien membre de la revue allemande Krisis puis de la revue Exit jusqu’à son décès.

L’intervention de J. Wajnsztejn s’est faite à partir de deux axes principaux, le premier étant le caractère daté de ce texte de Kurz qui concerne la crise de 2008 comme s’il ne s’était rien passé depuis, comme si c’était une évidence que la crise s’étirait sans fin sans que cela soit pourtant une crise finale ; il s’agissait donc de critiquer l’approche qui ne considère le capitalisme que comme un système en crise sans jamais parler de sa dynamique contradictoire de développement plus caractérisée par des cycles courts de croissance et dépression que par des cycles de longue durée comme on avait pu en connaître tout au long des XIXème et XXème siècles ; le second à partir de la critique de l’utilisation de catégories idéalistes (les « abstractions réelles » de l’école critique de la valeur) qui ne sont explicatives de rien quant à la « crise » actuelle et qui sont de fait obligées de se replier sur la théorie de la valeur-travail, la baisse tendancielle du taux de profit et autres croyances marxistes jamais démontrées, ni d’ailleurs mesurables.

Ces remarques ont entraîné de nouveaux échanges inter-individuels entre JW et F. Chesnais qui présentait le texte de Kurz et une discussion publique au sein du groupe « soubis » le 10 mars 2017. Discussion que nous reproduisons ici ainsi que les quelques remarques de conclusion de JW.

Le texte préparatoire à la réunion de Kurz figure en fichier joint.

Suite à cette échange une discussion parallèle s’est engagée, en dehors du cercle « soubis » et cette fois en rapport avec le « réseaudediscussion » entre JW et Gérard. B sur machines et valeur qui est en cours encore et qui s’insérera plus tard dans cet ensemble.

Enfin, différentes remarques et discussions ont amené JW a remanier son texte d’origine « Crise ? » afin d’en faire un article en lui-même à paraître sur le site dans la semaine qui vient.

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Quelques mots sur le consumérisme

Bruno S. a écrit le texte suivant après une réunion du réseau « soubis1 » sur la consommation au cours de laquelle le texte de J.Wajnsztejn Consommation et dynamique du capital a été discuté et critiqué par certaines personnes présentes :

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  1. voir les billets liés : A partir du n°16 de Temps Critiques et Les transformations du procès de travail à l’ère de l’inessentialisation de la force de travail []

Les transformations du procès de travail à l’ère de l’inessentialisation de la force de travail

Le compte-rendu qui suit est celui d’une réunion du groupe Soubis sur le travail. Jacques Wajnsztejn y était convié afin de discuter autour de son texte sur le travail écrit pour le dernier numéro de la revue Variations, disponible aussi sur le site de Temps critiques Critique du travail et révolution du capital.

A l’heure où la critique du travail épouse le plus souvent une vision quasi idéaliste du travail perçue à partir du seul concept de travail abstrait, l’article de Jacques W. vise à saisir les transformations concrètes du travail en référence à un cadre théorique abstrait qui est celui de la valeur sans le travail (vivant).

Ce texte a été envoyé préalablement à tous les membres de la liste Soubis. Le compte rendu complété par Jacques W. pour ce qui est de ses propres interventions a été contrôlé et validé par le groupe Soubis.

Bruno S. qui est intervenu au cours de la rencontre a tenu a envoyé des précisions sur la question de l’inessentialisation de la force de travail, proposition maintenant classique de notre revue. Sa lettre figure donc en complément du compte rendu. Enfin, Jacques W. a tenu à développer notre conception de la périodisation en domination formelle/domination réelle du capital, la formulation qu’en faisait Bruno S. lui apparaissant comme incomplète.

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