Nous serons présents au Salon du livre libertaire de Paris du 9-10-11 mai, à l’espace des Blancs-Manteaux, avec 2 nouveaux livres dont vous trouverez la description ci-dessous accompagnant ainsi la sortie du numéro 17 de la revue.
Sortie d’abord, le livre de Jacques Wajnsztejn : Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme aux éditions Acratie :
Au-delà des controverses stériles entre culturalisme et naturalisme dans lesquelles s’enferment les activistes du genre et leurs opposants conservateurs, ce livre tente une critique politique d’une conception du « genre » qui a perdu tout rapport avec l’idée première de genre humain.
Après l’échec du dernier assaut révolutionnaire contre le capitalisme – celui des années 1967-77 –, autonomie, identités particulières et multiples, affirmation des subjectivités sont devenues les valeurs et pratiques dominantes de l’individu egogéré.
Dans les domaines de la sexualité humaine, l’accentuation de la particularisation des rapports sociaux et la capitalisation de quasiment toutes les activités humaines engendrent maintenant la négation des déterminations à la fois naturelles et sociales du sexe. Celui-ci n’est plus perçu que sous sa forme sociale construite et franglicisée de « genre ».
Au mouvement des femmes qui visait des droits généraux s’est substituée la pression de minorités sexuelles qui tirent leur dynamique idéologique de leur ancienne répression. Divers activistes du « genre » vont alors dénoncer les dimensions à la fois trop naturalistes et universalistes d’une conception du sexe qui, selon eux, entretient un rapport de dépendance trop étroit avec la norme hétérosexuelle et non plus simplement avec un système patriarcal en voie de dissolution.
De l’abolition du sexe en passant par la multiplication des « genres », tout semble, pour eux, affaire de libre choix sur fond d’une confiance aveugle en les possibilités offertes par la science. Cette nouvelle idéologie se présente comme une évidence qui s’imposerait à tous, alors qu’elle réduit la conscience qu’on pourrait avoir de notre finitude humaine à une simple croyance au mythe d’une nature humaine.
160 pages au prix de 15euros
Seconde sortie, une anthologie des textes de Temps critiques chez l’Harmattan, La société capitalisée :
4ème de couverture :
Le mouvement révolutionnaire qui émerge en 1968 puis s’épuise dans les années 1970, a été vaincu mais ce n’est pas une contre-révolution qui l’a battu. C’est un changement d’opérateur principal dans la dynamique du capitalisme qui obtient ce résultat.
Ce mouvement fait bien sauter des verrous, mais les forces qu’il libère ne sont plus pleinement émancipatrices une fois la défaite consommée. En effet, leur sens originel de désaliénation est retourné et les contradictions capitalistes qui apparaissaient comme insurmontables sont englobées dans une « révolution du capital » qui débouche sur une « société capitalisée ». Le fil historique des luttes de classes est rompu définitivement, même si des résistances et des alternatives se produisent, qui refusent toute fatalité et esquissent d’autres devenirs possibles pour la communauté humaine.
Ce sont ces transformations et cette perspective dont rend compte le quatrième volume de l’anthologie de la revue Temps critiques qui couvre et thématise des écrits publiés entre 2001 et 2012.
315 pages au prix de 32 euros
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