Sur la technique (et les nouvelles technologies) dans la société capitalisée

Faisant suite à trois billets sur ce blog (Les transformations technologiques du capital, état des lieux et incidences; Le capitalisme de plate-forme; Travail, activité générique et nouvelles technologies) nous vous signalons la publication sur notre site d’un texte complémentaire de J.Wajnstejn intitulé  :

Sur la technique (et les nouvelles technologies) dans la société capitalisée.

Tout en tenant compte des discussions précédentes et des interventions écrites plus descriptives auxquelles elles donnèrent lieu, cet article s’essaie à une réflexion critique qui tienne à distance aussi bien les positions sur un « système technique » autonome et ses dérives anti-industrialistes que les positions « progressistes » traditionnelles marxistes rénovées au filtre des nouvelles technologies.

Travail, activité générique et nouvelles technologies

Ces échanges sur le travail poursuivent les précédents sur le thème général de la numérisation et de la tertiarisation d’activités qu’il faut bien continuer à appeler industrielles vus le capital fixe et les énergie qu’elles mobilisent. Il s’agit aussi d’analyser leurs implications aussi bien du point de vue du procès de production que du procès de valorisation et aussi, évidemment, du procès de travail. Après des questionnements et commentaires autour de capitalisme et automatisation (Le capital est-il sa propre limite ?) et du « capitalisme de plate-forme« , nous allons suivre maintenant deux axes principaux :

– un retour sur la catégorie « travail » afin, premièrement, d’en dégager la véritable « nature » et deuxièmement de clarifier les mots concrets (et les sens) qui se cachent sous l’abstraction de la catégorie ;

– une caractérisation plus précise du rôle des NTIC dans ce processus de numérisation à partir de l’exemple des « logiciels libres ». En effet, les échanges précédents abordaient ce point uniquement à partir de leur utilisation capitaliste alors qu’ici Raoul envisage ce qui pourrait être leur rôle émancipateur dans la mesure où ils représenteraient un moyen de dépassement de la contradiction entre d’une part des forces productives de plus en plus collectives et socialisées et d’autre part des rapports de production rendus trop étroits par les limites qu’impose leur propriété privée ; une position fort critiquée comme le montrent les réactions qui suivent…

Le texte structurant cet échange est le premier, celui de Raoul qui date de 2015 et il était adressé, de façon restreinte, à d’anciens participants au « groupe de Paris » qui avait quitté le Courant communiste international (CCI), au début des années 1980, d’où la référence à Max, un de ses participants. Ce groupe plus ou moins informel a rejoint alors un site de discussion auquel participaient d’autres mini-groupes ou individus issus de la mouvance ultra-gauche (germano-hollandaise ou bordiguiste), le « réseau de discussion » auquel JW a ensuite aussi contribué à titre personnel. D’où des liens qui se sont tissés et maintenus, là aussi de façon informelle, qui expliquent cet échange.

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