Discussion autour du texte sur les émeutes au Royaume-Uni

Discussion autour du texte de Larry publié dans Interventions n° 28, « Questions sur les émeutes de l’été 2024 au Royaume-Uni » (lisible ici : http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article547)

Larry : Je n’ai pas écrit ce texte à partir de témoignages ou d’échanges directs, mais de lectures. Première impression : horreur. Les réactions de xénophobie en France, c’est de la petite bière en comparaison (à l’exception de la période post-guerre d’Algérie). En Angleterre, c’est presque un problème endémique. Pas sûr que les Anglais se rendent compte de la dureté de leur société. Dans la période altermondialiste, des gens du Monde diplo se sont fait reprocher le système de laïcité français, au nom du respect de l’autre, de la bonne entente telle qu’on la pratique au Royaume-Uni. On a vu l’été dernier le « succès » de ce modèle-là. Après les attentats islamistes en France, je m’attendais à des pogroms, mais ça ne s’est pas produit. En Angleterre, ça n’a presque jamais arrêté. Dans les sondages, les comportements de tous les jours, on voit pourtant un pays qui accueille un grand nombre d’immigrés et une population qui finit par l’accepter bon an mal an. Un boucher m’a dit : notre pays a toujours accueilli du monde. Mais en situation de tension, ça peut très vite dégénérer. Le hooliganisme atteint au Royaume-Uni un niveau sans égal ailleurs (Tommy Robinson, figure de proue de l’extrême droite, a commencé sa carrière comme supporter). C’est une tradition des milieux populaires : on se bat.

Les premières émeutes racistes après la Seconde Guerre mondiale concernaient une population étrangère minuscule. Dans cette première vague d’immigration, c’étaient surtout des Antillais (issus de colonies britanniques et chrétiens) ; celle des Bangladais-Pakistanais est venue dix ans plus tard et en grand nombre (culturellement plus éloignés des Anglais), et elle continue. Je n’ai pas l’impression que la religion joue un rôle très important. L’Angleterre est habituée depuis la Réforme à avoir des sectes différentes. L’idée de voir débarquer des gens pratiquant une autre religion n’est donc pas la source d’hostilité. En revanche, les Pakistanais détiennent (après les Soudanais) le record mondial du mariage entre cousins (50 % au Pakistan) ; or la culture anglaise est la plus éloignée possible de cela. Autrefois, même les paysans aisés avaient coutume d’envoyer leurs enfants travailler chez d’autres exploitants, ce qui a donné par la suite la tradition de l’internat. Cela produit une société individualiste où un jeune apprend assez tôt à se débrouiller loin des parents. La ville de Bradford, dans le Nord, compte près de 26 % de Pakistanais, et un taux de mariages entre cousins encore plus fort : 70 % il y a quelques années. Depuis les années Thatcher, avoir le soutien de la famille, ce n’est pas rien du tout, or les couples autochtones n’en bénéficient pas. Les ménages regroupant plusieurs générations jouent un rôle très protecteur – et ce n’est pas l’islam qui impose cela. En tout cas, cela donne une intégration très limitée.

Dans la mentalité anglaise, c’est normal que les gens restent dans leur groupe d’origine. Les Français, eux, pensent majoritairement que tous les immigrés ont vocation à devenir français. Cette tradition où le peuple anglais bagarreur s’en prend aux nouveaux venus, c’est une constante. A Leeds en 1917, il y a eu des émeutes anti-juives, motivées, d’une part, par la tenue d’un congrès de gauche où beaucoup de juifs étaient présents et, d’autre part, par le ressentiment contre un groupe échappant en grande partie au service militaire (la plupart étant de nationalité russe). La déclaration Balfour sur la création d’un foyer national juif en Palestine a suscité la création de groupes pour dire : bon débarras. Donc les immigrés sont censés revendiquer ce qui les distingue.

Derrière les émeutes de l’été, il y a aussi une dimension économique. La disparition des services et transports publics est allée beaucoup plus loin qu’en France. Exaspération due au fait qu’il y a de moins en moins de tout – et si en plus on doit accueillir des nouveaux venus… Les demandeurs d’asile, c’est 7 % des étrangers présents, et l’immigration illégale c’est 1 % environ, donc un pourcentage très faible, mais cela devient néanmoins le symbole de ce qui ne va pas.

Sous Blair, forte arrivée d’Européens de l’Est. Les régions traditionnellement ouvrières ont voté pour le Brexit parce qu’ils se sentaient menacés par eux.

Monique : La législation anglaise est relativement permissive au plan de l’acquisition de la citoyenneté.

Larry : Ils ont limité par étapes le droit, pour les immigrés issus des pays du Commonwealth, de s’installer au Royaume-Uni. Toujours est-il que, en 2021, 37 % seulement des nouveaux médecins enregistrés étaient d’origine britannique, contre 50 % venus de pays non européens, essentiellement d’Inde et du Pakistan – tout bénéfice pour l’Angleterre en termes de coûts de formation. Il y a des raisons de croire que cette même politique peut venir en Europe continentale. Mais la privatisation et la sous-traitance restent beaucoup plus poussées au Royaume-Uni qu’en France.

Pourquoi ces émeutes ? On a vu la toile de fond économique et sociale, mais Il y a véritablement de la haine aussi. Il y a eu des actes gravissimes.

David : Quel rôle a joué la volonté de la droite de se mobiliser contre le gouvernement travailliste récemment élu ?

Larry : D’après les relevés de la police, ce ne sont pas avant tout les militants d’extrême droite qui ont fait les émeutes.

David : L’assaut contre le Congrès aux USA, c’était un groupe de meneurs qui ont chauffé le racisme dans les esprits sur Internet. Voir aussi les événements à Amsterdam.

Jackie : Selon le New York Times, il y a eu manipulation des services secrets dans l’assaut du Capitole.

Larry : L’identité du meurtrier n’a pas été divulguée car la loi interdit qu’elle le soit pour un mineur. Quand on l’a connue, le gouvernement a dit : ça n’a rien à voir avec le terrorisme. Or il avait des documents djihadistes chez lui. La police a sûrement eu accès à cette info très tôt, et les conservateurs prétendent, avec ou sans raison, que la divulguer aurait empêché les extrémistes d’en profiter pour déclencher des émeutes.

Nicole : Tu parles à un moment donné de la meilleure réussite universitaire des fils d’immigrés. Y a-t-il dans ces émeutes une part d’hostilité des prolos anglais envers ceux qui s’en sortent mieux qu’eux ?

Larry : Un Anglais qui a lu mon texte m’a signalé qu’il n’y a pas de politique officielle de discrimination positive. En Angleterre, on donne les statistiques ethniques, mais sur des bases quasi raciales et donc non différenciées : la catégorie « Asiatiques » recouvre à la fois Indiens, Chinois, Bangladais… Pourquoi les jeunes « autochtones » des milieux populaires réussissent mal à l’école, ce n’est pas clair. Il y a des bourses, mais les étudiants étrangers, eux, paient plein pot. En gros, la classe ouvrière autochtone ne va pas à l’université. Certains prétendent qu’il n’y a aucune chance pour un jeune prolo blanc du Centre-Nord.

Fabien : J’ai l’impression qu’il y a des différences culturelles entre les Américains et les Anglais, le sentiment de classe est différent :  aux Etats-Unis, il y a un idéal de la middle class , tandis qu’il y a eu historiquement davantage de fierté d’être la working class en Angleterre, avec moins de projection dans une ascension vers les classes moyennes ou l’université. Même si ce sentiment, en rapport avec des communautés locales, est moins fort aujourd’hui, le grand gala des mineurs de Durham, près de Newcastle, perdure, par exemple. Cet aspect est peut-être un facteur d’explication.

Larry : C’est vrai, mais qu’est-ce que cette identité ouvrière dans un pays où il y a désormais si peu d’usines ? Au départ, dans le Yorkshire, les gens des vallées encaissées ne pouvaient pas vivre de la terre et vivaient du tissage à domicile, puis peu à peu ont évolué vers le travail en usines. Il y a eu des percées technologiques dans le textile avant la machine à vapeur. A part le métier Jacquart, toutes les avancées technologiques venaient d’Angleterre – on utilise d’ailleurs couramment le mot mill (moulin)pour désigner une usine. L’Angleterre est le pays ouvrier. Difficile d’expliquer ce qu’est cette mentalité ouvrière : elle a été fortement contestataire aux débuts, puis il y a eu une répression féroce. En France, la jeune classe ouvrière était héritière de la Révolution : dans les esprits, elle agissait pour toute la société. En Angleterre, le mouvement ouvrier s’est peu à peu replié sur les coopératives et les syndicats, sans perspective allant au-delà… Quand Marx et Engels ont écrit le Manifeste communiste, le mouvement qu’ils avaient sous les yeux constituait en fait la queue de comète. Les ouvriers britanniques ont obtenu le droit de vote bien plus tard que les Français. L’Angleterre est un petit pays (sans l’Ecosse et le pays de Galles, c’est juste un peu plus grand que la région parisienne), avec des villes partout, chacune avec sa spécialité industrielle. Les nouveaux venus ne font pas partie de la communauté ouvrière, d’où peut-être cette réaction courante de rejet. Provoquer une bagarre, ça fait partie de la culture ouvrière. Le chav, c’est la désignation péjorative pour le prolo vulgaire, traduisant un mépris des classes supérieures qu’on n’oserait jamais exprimer envers les Noirs ou les étrangers.

Fabien : S’ajoute sans doute le fait que les politiques d’identité (identity politics) sont très développées au sein des classes moyennes anglaises, comme aux USA.

Larry : Avec Le Pen ici, ce sera la même chose. Liz Truss a tenu 50 jours comme Première ministre conservatrice en 2022, avec un gouvernement qui était un arc-en-ciel d’origines (il y a une politique au sommet de l’État consistant à donner une place importante aux groupes issus des colonies). Tony Blair a voulu s’assurer le soutien des pays de l’Est pour la guerre en Irak en leur proposant la liberté de circulation par anticipation, d’où une arrivée massive d’Européens de l’Est, qui, là aussi, a suscité de la violence xénophobe.

Nicole : N’y a-t-il pas des tentatives de syndicalisation parmi les immigrés ?

Larry : Taj Ali, jeune militant d’origine du sous-continent indien, prétend que la gauche britannique d’aujourd’hui ne connaît pas la classe ouvrière, ni autochtone ni immigrée.

Fabien : A ma connaissance, dans le nettoyage, à Londres, il y a une certaine syndicalisation, mais plutôt chez les immigrés d’Amérique du Sud.

Larry : Lors de la vague de grèves de 2023, il a dû y avoir de la solidarité entre groupes différents. Mais ces grèves n’ont concerné que les services (hôpitaux, nettoyage, chauffeurs de bus), à l’exception des boulangeries industrielles. Dans les entrepôts Amazon, les conditions sont tellement dures que le turn-over est très important.

Est-ce qu’on peut dépasser cela ? Je ne suis pas très optimiste. Le remplacement de ceux qui ne veulent plus ou ne peuvent plus accepter des conditions de travail très difficiles, souvent pour des raisons de mauvaise santé, va vraisemblablement continuer. Le capital accepte de les mettre au rebut.

Fabien : L’internationalisme, la solidarité doivent être distingués du libre-échangisme et de la mise en concurrence.

Larry : Dans tout ce que j’ai lu, le rejet des immigrés apparaît comme un phénomène principalement prolétarien. Quand on lit Le Monde, on a l’impression que certains ont choisi le racisme et d’autres l’antiracisme. Dans la réalité ce n’est pas comme ça. Les milieux populaires ne sont pas hostiles à l’immigration en tant que telle, ils pensent tout simplement qu’il y en a trop et qu’il vaudrait mieux la maîtriser. Dans tous les pays, c’est aux milieux populaires d’assurer l’intégration. Les immigrés d’hier, dont l’intégration reste fragile, ont d’ailleurs parfois tendance à vouloir limiter la poursuite de l’immigration. Voir Le mur invisible, film produit par Zanuck (des producteurs juifs de Hollywood l’ont supplié de ne pas faire ce fim, qui risquait d’attiser l’hostilité envers les juifs). La nouvelle vague d’immigration menace avant tout la vague précédente, dont les membres n’ont pas toujours les outils pour s’orienter vers des métiers moins durs, mieux payés, plus respectés. En Australie, le peuplement européen était lié à l’échec du mouvement chartiste en Angleterre, ce qui a donné une forte cohésion de classe. Or, c’est ce mouvement ouvrier qui a obtenu l’instauration d’une politique visant à limiter les arrivées d’immigrés asiatiques, soupçonnés de miner la solidarité et les conditions imposées au patronat : l’« Australie blanche ».

André : Dans ton texte tu poses des questions importantes à la fin : devant ces classes dominées tellement divisées, faut-il et peut-on redéfinir un projet commun ? Il me semble que c’est important dans la mesure où cette perspective a été abandonnée.

Fabien : Les politiques de l’identité n’aident pas à cela.

Larry : Oui, cela ne donne que des initiatives multiculturelles comme le carnaval annuel de Notting Hill, premier quartier de Londres à connaître des émeutes anti-Noirs dans les années 1950.

Helen : Un vieux texte de Mumford récemment republié (« Les transformations de l’homme ») parle de l’importance des communautés humaines et en même temps de l’enfermement qu’elles comportent. C’est une question très importante. L’individu sans communauté est une aberration, et le besoin de communauté est à la fois essentiel et à redéfinir.

Quelques échanges autour de la brochure sur les émeutes anglaises

Texte de l’Intervention n°28 à l’origine de l’échange à lire à cette adresse : http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article547


Le 28.10.2024


Bonsoir,
J’ai transmis votre texte sur les émeutes de l’été à un ami anglais. Voilà ce qu’il en a pensé :

Charles P.

Finally got round to reading it this weekend… Yes, it’s pretty good. For example, it mentions the importance of « Muslim grooming gangs » in the rise of present-day « Islamophobia ». The police themselves admitted that they had avoided investigating gangs of sexual predators of Muslim origin because they thought that they might be accused of racism. This is a subject which the ruling class (and the Left) continues to brush under the carpet, leaving the field clear for the far Right.

However, I might correct one or two things.

For example, it says that there is a policy of « positive discrimination » in higher education on the basis that Black and Asian kids are more likely to go to university than White English kids. It is certainly true that universities (including elite ones) have made more effort to attract « ethnic minorities » in the last 20 years or so. But there is no policy of quotas like in some US states. It is not clear why educational achievement of working class White kids has fallen behind in recent years, but it is important to understand that it is highly gendered. It is mostly a question of White boys falling behind – their sisters are doing fine!

It also speculates that prejudice against Muslims might be partly explained by rich Gulf Arabs buying big chunks of London. I don’t believe this. Rich Arabs investing in the UK is just not a right-wing talking point in the way that « grooming gangs » are. Even football fans don’t seem too bothered by the injection of Gulf money into football, e.g. the Arsenal ground is sponsored by the Emirates airline and is called the Emirates Stadium.
But the article generally gets things right!


Traduction de la réaction du camarade anglais par Larry :


J’ai enfin trouvé le temps de lire cet article ce week-end. […] Oui, c’est plutôt bien. Par exemple, il évoque l’importance des bandes de maquereaux (grooming gangs) musulmanes pour la montée de « l’islamophobie » à l’heure actuelle. La police a elle-même avoué avoir évité d’enquêter sur ces bandes de prédateurs sexuels d’origine musulmane de peur d’être accusée de racisme. C’est un thème que la classe dominante (tout comme la gauche) continue d’occulter, laissant ainsi le champ libre à l’extrême droite.
Je voudrais cependant apporter une ou deux corrections.

Le texte affirme par exemple qu’il existerait une politique de « discrimination positive » dans l’enseignement supérieur à partir du constat que les jeunes noirs ou d’origine du sous-continent indien ont plus de chances d’aller à l’université que les jeunes anglais blancs. Les universités (y compris celles d’élite) ont en effet redoublé d’efforts depuis une vingtaine d’années pour attirer des étudiants issus des « minorités ethniques ». Cela dit, il n’y a pas de politique de quotas comme dans certains États des États-Unis. Ce n’est pas clair pourquoi les jeunes du milieu ouvrier blanc se trouvent depuis quelques années à la traîne sur le plan scolaire, mais il faut souligner que c’est un phénomène fortement « genré » : il s’agit d’un problème qui touche principalement les garçons ; leurs sœurs, elles, s’en sortent bien !

Le texte émet par ailleurs l’hypothèse que les a priori contre les musulmans pourraient s’expliquer en partie par le fait que des Arabes fortunés des pays du Golfe achètent de gros bouts de Londres. Or, je n’y crois pas. Les investissements réalisés par ceux-ci ne sont tout simplement pas un argument exploitable par la droite, contrairement au thème des grooming gangs. Même les supporters de football ne semblent pas trouver grand-chose à redire aux injections d’argent du Golfe dans leurs clubs. Ainsi, le stade de l’équipe Arsenal, dont la compagnie aérienne Emirates est le sponsor, s’appelle Emirates Stadium.
Mais, dans l’ensemble, l’analyse présentée dans ce texte est bien juste !


Le 28.10.2024

Bonjour,

Merci pour ce retour, assez positif, du contact anglais. Il pose une bonne question sur les modalités de la discrimination positive au RU, effectivement différentes de celles qui ont pu être mises en place aux Etats-Unis. Mais sur le second point, il fait une erreur d’interprétation du passage de mon texte sur les investissements des pays du Golfe : j’ai écrit qu’ils pourraient expliquer en partie la traque à islamophobie par le pouvoir, pas l’islamophobie elle-même.
Oui, une traduction en anglais serait bien, mais je suis assez occupé en ce moment…
A bientôt,

Larry


Le 29.10.2024

Jacques,

Le lecteur pose dans sa réponse une bonne question sur les modalités de la discrimination positive au RU, effectivement différentes de celles qui ont pu être mises en place aux Etats-Unis. Mais sur le second point, il semble faire une erreur d’interprétation/de traduction en nous attribuant « l’hypothèse que les a priori contre les musulmans pourraient s’expliquer en partie par le fait que des Arabes fortunés des pays du Golfe achètent de gros bouts de Londres ». Nous avons écrit au contraire qu’il y aurait peut-être un lien entre ces investissements massifs et « la traque récente à l’islamophobie », le pouvoir politique cherchant par là à conserver la confiance et la bienveillance de ces investisseurs importants.

Larry


Le 29.10.2024

Larry,

Non, la seconde est tout aussi peu claire que la première et c’est pour cela qu’il n’a pas compris ce que tu voulais dire et son regard extérieur a peut-être mieux saisi que nous la difficulté (de la même façon que je la saisis à mon tour maintenant, à tête reposée).
D’abord et à la réflexion l’expression « traque récente à l’islamophobie » est pour moi inappropriée. On n’est pas dans un film policier et si certains médias donnent parfois l’impression de faire la chasse (expression qui serait d’ailleurs moins pire) à ce qui n’est pas politiquement correct, on ne peut pas en dire autant des Etats et des gouvernements. Ensuite l’hypothèse que tu avances est ma fois au moins aussi hasardeuse que la sienne quant au rapports aux investissements. Bon, de toute façon le texte est sorti comme cela. La précision ou des explications ne concernent qu’une réponse personnelle ou alors cela voudrait dire que tu reprends la question.

JW


Le 29.10.2024


Jacques,

Je te signale que j’avais écrit à l’origine « chasse » et que c’est toi qui as proposé, vers le 3 octobre, de mettre le mot « traque » à la place. Mais bon, je veux bien admettre que l’hypothèse n’est pas démontrable, sauf que je ne comprends pas pourquoi tu affirmes que cela vaudrait à la rigueur pour les médias, mais pas pour le gouvernement, qui multiplie les déclarations de condamnation de l’islamophobie et qui se soucie d’attirer un flux important d’investissements étrangers.
Sinon, je maintiens mon appréciation d’une erreur d’interprétation de la part de ce lecteur, d’autant que ce serait effectivement saugrenu de prétendre que les investissements alimentent la haine des musulmans.

Larry