Nouvelle parution : Temps critiques n°21 / printemps 2022

Sommaire :

  • Un rééquilibrage du national et du global dans le jeu des puissances
    Jacques Wajnsztejn
  • Fractions du capital et luttes de pouvoir
    Jacques Wajnsztejn
  • Les nouvelles formes d’emploi et le télétravail
    Gzavier et Julien
  • L’économie de plateforme : une tendance irrésistible ?
    Larry Cohen
  • La fin du couple aliénation/émancipation
    Jacques Guigou
  • L’aliénation initiale, un hors-champ des théories de l’émancipation
    Jacques Wajnsztejn


Prix de l’exemplaire : 10€ port compris – Chèque à l’ordre de : Jacques Wajnsztejn – 11 rue Chavanne – 69001 Lyon.


Abonnement : Pour 2 numéros (dont abonnement à la liste de diffusion du blog pour Suppléments et Hors-séries) : 15 € (port compris); soutien : à partir de 35 €


L’hypothèse d’une « crise finale » du capitalisme le poussant à creuser sa propre tombe a été démentie par les faits, même si sa dynamique actuelle repose sur le risque et donc suppose la possibilité et l’existence de crises. En effet, le capital n’a pas de forme consacrée, comme le démontrent ses différentes formes historiques, commerciale et financière d’abord, industrielle ensuite et à nouveau financière et technologique. Ce qui est nouveau aujourd’hui c’est une tendance forte à l’unité de ces formes, c’est-à-dire un processus de totalisation du capital.

À l’encontre de l’idée d’un « système » capitaliste au développement aussi bien unilatéral que mécanique, ne serait-ce que parce qu’il dispose des moyens financiers et technoscientifiques d’imposer sa domination pleine et entière, le capital ne tend vers l’unité qu’à travers des processus de division et de fragmentation qui restent porteurs de contradictions et réservent des possibilités de crises et de luttes futures comme le mouvement des Gilets jaunes a pu le montrer. C’est bien pour cela qu’il fait encore « société », mais il s’agit en l’occurrence, d’une « société capitalisée.

 De la même façon, le retour des luttes entre grandes puissances signifie que la restructuration en réseau du capital ne conduit pas mécaniquement à une globalisation harmonieuse. On a pu le voir avec le Brexit hier comme avec le conflit entre l’Ukraine et la Russie aujourd’hui où la rivalité naissante entre les États-Unis et la Chine.

Les jeux de puissance des dirigeants politiques, des actionnaires et des créatifs, concourent malgré tout à une innovation permanente et nécessaire à la dynamique d’ensemble.

Cela se produit aussi bien au niveau de l’hyper-capitalisme du sommet où certains États retrouvent et exercent une puissance qui semblait s’être dissoute dans le processus anonyme de globalisation et le seul pouvoir des grandes firmes et de la finance, qu’au niveau interne où ils gèrent la reproduction des rapports sociaux capitalistes comme on a pu le voir dans la répression des mouvements sociaux comme au cours de la crise sanitaire.

Si ce processus fait encore société malgré les fractures qu’il produit, c’est parce que le capital n’a pas engendré une domestication totale. Il se fait milieu, valeurs, culture, provoquant une adhésion contradictoire d’individus qui participent ainsi à des modes de vie de la société capitalisée, par exemple à travers une consommation des objets techniques, qui tend à virtualiser les rapports sociaux. D’où, en retour, l’activation de références communautaires ou particularistes qui rend difficile une lutte unitaire contre le capital. Nous assistons à ce mouvement au cours duquel la société capitalisée semble s’émanciper de ses contradictions internes et subir ses contradictions externes parce que nous-mêmes avons pour le moment échoué à révolutionner ce monde.

Temps critiques, printemps 2022

L’informalité de l’informel : la rupture sociale de la pandémie au Brésil (traduction)

Il est relativement rare de lire des textes critiques qui ne reprennent pas les mêmes affirmations théorico-historiques qui passent à la moulinette de leur propre corpus théorique les faits et évènements quitte à les tordre dans tous les sens. Ici Maurilio Lima Botelho ne se livre à aucune incantation sur l’unité de classe à trouver ou à retrouver. Il part de la situation brésilienne réelle de fractionnement de ce qu’on appelait auparavant le prolétariat. Non pas un fractionnement politique ou organisationnel, mais en premier lieu structurel puisque c’est la centralité du travail qui entre en crise et pose directement la question de la reproduction des rapports sociaux et non plus seulement celle de leur gestion plus ou moins démocratique (le projet Lula en quelque sorte). Sans l’exprimer explicitement ce texte permet aussi de comprendre comment un personnage comme Bolsonaro a pu profiter des faiblesses de l’analyse des forces de gauche.
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Quelques remarques et réflexions suite à la réunion Temps critiques

Réunion Temps critiques à Lyon les 22, 23 & 24 novembre 2019

— Elle a permis la participation/intégration de nouveaux venus.

— L’après-midi du samedi sur les Gilets jaunes a facilité la rencontre. Le revers de la médaille est qu’on a passé pas mal de temps dessus et qu’il est difficile de « bouillonner » toute une journée.

Mais il était logique de passer du temps sur ce qui constitue notre première intervention non sur le mouvement, mais dans le mouvement, à travers l’expérience du Journal de bord à Lyon.
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Temps Critiques n°18 intégralement disponible sur le site

Mise à disposition intégrale du contenu du numéro 18 de Temps Critiques sur le site.

Sommaire :

État-réseau et souveraineté

Technologisation et transformations du travail, l’exemple des bibliothèques

Projet de loi-travail et convergence des luttes : un malentendu ?

Le projet El-Khomri : un retour au XIXe siècle ?

État islamique ou communauté despotique ?

Au fil de quelques lectures : islamisme, fascisme, choc des civilisations, religions…

La communauté humaine : une société sans argent ?

Quelques remarques autour de la question d’un monde sans argent

Bonne lecture