Les transformations du procès de travail à l’ère de l’inessentialisation de la force de travail

Le compte-rendu qui suit est celui d’une réunion du groupe Soubis sur le travail. Jacques Wajnsztejn y était convié afin de discuter autour de son texte sur le travail écrit pour le dernier numéro de la revue Variations, disponible aussi sur le site de Temps critiques Critique du travail et révolution du capital.

A l’heure où la critique du travail épouse le plus souvent une vision quasi idéaliste du travail perçue à partir du seul concept de travail abstrait, l’article de Jacques W. vise à saisir les transformations concrètes du travail en référence à un cadre théorique abstrait qui est celui de la valeur sans le travail (vivant).

Ce texte a été envoyé préalablement à tous les membres de la liste Soubis. Le compte rendu complété par Jacques W. pour ce qui est de ses propres interventions a été contrôlé et validé par le groupe Soubis.

Bruno S. qui est intervenu au cours de la rencontre a tenu a envoyé des précisions sur la question de l’inessentialisation de la force de travail, proposition maintenant classique de notre revue. Sa lettre figure donc en complément du compte rendu. Enfin, Jacques W. a tenu à développer notre conception de la périodisation en domination formelle/domination réelle du capital, la formulation qu’en faisait Bruno S. lui apparaissant comme incomplète.

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A partir du n°16 de Temps Critiques – Discussion avec le groupe « soubis »

Réunion du groupe autour de la liste « Soubis » (Socialisme ou barbarie) . Invité : J. Wajnsztejn à l'occasion de la sortie du n°16 de la revue Temps critiques

JW: Je pourrais commencer en répondant à certaines questions que Nicole m’avait, il y a quelque temps, formulées par écrit, et notamment celle-ci: comment, à Temps critiques, expliquez-vous l’offensive visant à faire baisser la part de la plus-value cédée en salaires si le rôle du travail est devenu si insignifiant dans la formation de la valeur ? Keep reading →

Une lecture insurrectionnaliste de l’autonomie italienne

Commentaire critique du livre de Marcello Tari : Autonomie ! Italie, les années 70 (éd. La Fabrique, 2011)

Le livre est intéressant d’abord d’un point de vue factuel, mais aussi parce qu’il intègre de bonnes citations dont certaines assez peu connues comme celle de F. Piperno sur le mouvement de refus du travail ou celle de L. Castellano à son procès pour dénoncer la théorie du complot. Enfin, le livre marque bien la césure que représente le mouvement de 1977 par rapport au mouvement qui l’a précédé entre 1968 et 1973. « S’il y eut rupture en 1977, c’est que pour la première fois un mouvement révolutionnaire moderne ne se définissait pas à partir des catégories de l’économie politique ni en tant que Sujet : c’est pourquoi il échappait à toute capture » (p. 216). Mais s’il marque la rupture, il ne néglige pas pour autant ses prémisses en le rattachant historiquement à la théorie opéraïste et à ses auteurs principaux Tronti et Negri. Keep reading →