Critique du « dépassement » – Partie II – Dépassement, englobement et couple imaginaire/rationnel
Suite de l’échange parti de la proposition d’éditorial de Jacques Wajnsztejn pour le n° 17 de la revue : « Sur la politique du capital ».
Suite de l’échange parti de la proposition d’éditorial de Jacques Wajnsztejn pour le n° 17 de la revue : « Sur la politique du capital ».
L’échange que nous présentons ci-dessous s’est initié en février dernier à partir d’une proposition d’éditorial de Jacques Wajnsztejn pour le n° 17 de la revue : « Sur la politique du capital ».
L’échange s’est poursuivi en septembre au sujet de la dialectique hégéliano-marxiste, du concept de dépassement et de l’explicitation de la notion d’englobement.
L’objet de la discussion s’est ensuite élargi à des questions touchant à l’imaginaire (imaginaire social et signification) et à l’imagination, à la temporalité et à la vision continuiste ou discontinuiste de l’histoire.
Vu l’ampleur des questions abordées et la longueur des messages, cet échange sera présenté en plusieurs parties. Il fait suite à un précédent débat : « Quelques réflexions et références sur la rationalité » publié sur ce blog en mars dernier et que l’on pourra trouver à l’adresse suivante : http://blog.tempscritiques.net/archives/782. Keep reading →
Le dernier livre de J.Wajnsztejn Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme et celui de Marie-Jo Bonnet « Adieu les rebelles » comporte une forme de convergence mais aussi des différences. J. Wajnsztejn en a traduit certains des aspects par une lettre à Mari-Jo Bonnet que nous vous soumettons.
(145 rue Amelot, Paris XIe)
avec J.Wajnsztejn
Comment est-on passé de mouvements généraux d’émancipation (des prolétaires, des femmes) à des individus et groupes non dénués d’influence qui revendiquent des droits particuliers ?
Comment est-on passé du macro-désir de révolution aux micro-révolutions du désir ?
Comment est-on passé d’analyses en termes de générécité (« l’Internationale sera le genre humain ») à celles en termes de genres ?
C’est ce à quoi essaie de répondre le livre de J. Wajnsztejn, Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme (voir nos articles s’y référant sur ce blog)
C’est un long processus qui commence avec la crise du sujet bourgeois au cours des vingt premières années du XXe siècle et continue avec la libération des subjectivités dans le mouvement de subversion du monde qui s’étend des années 1960 aux années 1970. Les désirs se libèrent mais le mouvement de désinhibition reste contre-dépendant de l’ancienne répression sexuelle et se fixe sur le sexe en s’autonomisant des autres formes d’affects. Avec la défaite du cycle de lutte précédent et le développement d’une nouvelle dynamique capitaliste qui pénètre tous les aspects de la vie quotidienne se produit une nouvelle autonomisation quand le sexe physique n’est plus perçu que sous sa forme sociale construite du genre et non plus dans ses déterminations à la fois naturelles et sociales. L’individu démocratique égogéré peut prononcer son credo : « c’est mon choix » et jongler avec les genres puisqu’ils ne correspondent qu’à des rôles normés, qu’ils n’ont pas de substance ou que celle-ci est transformable grâce aux nouvelles technologies.
Ce nomadisme des identités multiples et changeantes accompagne un nomadisme plus général, celui du capital et de ses marchandises. La perspective révolutionnaire semble bouchée alors que l’horizon technologique apparaît sans limite !
On comprend mieux désormais pourquoi les théories du genre sont partie prenante de la capitalisation en cours de toutes les activités humaines, pourquoi leur simplification à outrance peut parfois se faire idéologie d’État, pourquoi elles reçoivent l’appui des médias et enfin pourquoi elles cherchent à se présenter comme parole scientifique (et non comme théorie) à travers le doux euphémisme des « études de genre ».
Dans la correspondance que nous vous présentons ci-dessous s’est d’abord affirmé une interrogation des différentes initiatives, récemment développées, sur l’émancipation. A la suite de différents développements s’est ouvert la question de l’écart ou de la sécession, leurs définitions comme leurs différences, et plus encore…
Bonne lecture
Présentation d’une enquête (politique) à l’initiative de Venant B. sur le refus d’enfanter et le non-désir d’enfant. Dans un second temps vous trouverez quelques commentaires de J.Wajnsztejn sur cette démarche. Keep reading →
Nous publions en “Archives” sur le site de Temps critiques la brochure Avortement et pénurie dont le texte date de 1974, supplément au numéro 2 de la revue Négation. Ci-dessous nous vous proposons un commentaire critique de cette brochure faisant suite aux discussions autour du livre de J.Wajnsztejn Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme Keep reading →
Ci-dessous un échange entre André D. et J. Wajnsztejn avec Laurent I. qui permet d’expliciter un peu plus la notion d’universalité par rapport à celle d’universalisme et la discussion autour du genre humain qui se trouve au cœur du livre Rapports à la nature, sexe genre et capitalisme.
A lire les premières remarques de Yolande F. sur le livre Rapport à la nature, sexe, genre et capitalisme et le rapport avec la psychanalyse suivi d’une réponse de Jacques Guigou qui met en perspective cette dernière approche.
Nous mettons à disposition une récente correspondance qui rentre dans le cadre des discussions autour du livre Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme plutôt que de la seule question de l’État-réseau parce qu’il est important de préciser les réalisations pratiques de ce dernier pouvant étayer nos thèses.