Critique du « dépassement » – Partie I – Puissance du capital et captation

L’échange que nous présentons ci-dessous s’est initié en février dernier à partir d’une proposition d’éditorial de Jacques Wajnsztejn pour le n° 17 de la revue : « Sur la politique du capital ».

L’échange s’est poursuivi en septembre au sujet de la dialectique hégéliano-marxiste, du concept de dépassement et de l’explicitation de la notion d’englobement.

L’objet de la discussion s’est ensuite élargi à des questions touchant à l’imaginaire (imaginaire social et signification) et à l’imagination, à la temporalité et à la vision continuiste ou discontinuiste de l’histoire.

Vu l’ampleur des questions abordées et la longueur des messages, cet échange sera présenté en plusieurs parties. Il fait suite à un précédent débat : « Quelques réflexions et références sur la rationalité » publié sur ce blog en mars dernier et que l’on pourra trouver à l’adresse suivante : http://blog.tempscritiques.net/archives/782. Keep reading →

Débat à Paris – Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme

Débat à la librairie Publico

(145 rue Amelot, Paris XIe)

Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme

avec J.Wajnsztejn

Mercredi 29 octobre 2014 à 19H

Comment est-on passé de mouvements généraux d’émancipation (des prolétaires, des femmes) à des individus et groupes non dénués d’influence qui revendiquent des droits particuliers ?
Comment est-on passé du macro-désir de révolution aux micro-révolutions du désir ?
Comment est-on passé d’analyses en termes de générécité (« l’Internationale sera le genre humain ») à celles en termes de genres ?
C’est ce à quoi essaie de répondre le livre de J. Wajnsztejn, Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme (voir nos articles s’y référant sur ce blog)

C’est un long processus qui commence avec la crise du sujet bourgeois au cours des vingt premières années du XXe siècle et continue avec la libération des subjectivités dans le mouvement de subversion du monde qui s’étend des années 1960 aux années 1970. Les désirs se libèrent mais le mouvement de désinhibition reste contre-dépendant de l’ancienne répression sexuelle et se fixe sur le sexe en s’autonomisant des autres formes d’affects. Avec la défaite du cycle de lutte précédent et le développement d’une nouvelle dynamique capitaliste qui pénètre tous les aspects de la vie quotidienne se produit une nouvelle autonomisation quand le sexe physique n’est plus perçu que sous sa forme sociale construite du genre et non plus dans ses déterminations à la fois naturelles et sociales. L’individu démocratique égogéré peut prononcer son credo : « c’est mon choix » et jongler avec les genres puisqu’ils ne correspondent qu’à des rôles normés, qu’ils n’ont pas de substance ou que celle-ci est transformable grâce aux nouvelles technologies.
Ce nomadisme des identités multiples et changeantes accompagne un nomadisme plus général, celui du capital et de ses marchandises. La perspective révolutionnaire semble bouchée alors que l’horizon technologique apparaît sans limite !
On comprend mieux désormais pourquoi les théories du genre sont partie prenante de la capitalisation en cours de toutes les activités humaines, pourquoi leur simplification à outrance peut parfois se faire idéologie d’État, pourquoi elles reçoivent l’appui des médias et enfin pourquoi elles cherchent à se présenter comme parole scientifique (et non comme théorie) à travers le doux euphémisme des « études de genre ».

Correspondance suite à un texte sur l’antisémitisme de gauche

Courriel du 26 juillet 2014 :

Bonjour,

Je vous informe du texte d’Yves Coleman sur l’antisémitisme de gauche, écrit il y a trois mois et disponible sur mondialisme.org/spip.php?article2055 mais qui me semble particulièrement d’actualité depuis les dernières manifestations. Il est donc indispensable de lire ce texte avant de se plonger dans la correspondance qui suit. Cette correspondance concerne actuellement plusieurs personnes : Y.Coleman, Yolande, J.Guigou, Okapy et J.Wajnsztejn.

Bien à vous,
J.Wajnsztejn Keep reading →

L’argent, les banques, le complot (« sioniste ») : un anti-capitalisme de façade à vertu fédératrice

Suite à l’article d’Yves Coleman sur Mondialisme.org intitulé Sur les sources de l’antisémitisme de gauche, anticapitaliste et/ou anti-impérialiste s’est mis en place une courte correspondance avec J.Wajnsztejn. En voici l’intégralité au cœur de l’actualité de ce mois de juillet 2014.

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