Capitalisme du sommet et catastrophisme

Nous proposons, ci-dessous, la suite de l’échange entre Ph.Pelletier et J.Wajnsztejn commencé sur le le billet A la suite de Rapports à la nature, productivisme et critique écologique. Ils reviennent sur les tendances catastrophistes de façade en vogue et les orientations au sein du capitalisme du sommet qui les prolongent.

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A la suite de rapports à la nature, productivisme et critique écologique

L’échange suivant se situe dans la conti­nuité et l’appro­fon­dis­se­ment des textes publiés sur le blog ou sur le site autour de tech­no­lo­gie et capi­tal d’une part et des insuf­fi­san­ces de la cri­ti­que anti­ca­pi­ta­liste d’autre part. Nous proposons ci-dessous l’article Rapports à la nature, productivisme et critique écologique sous une forme enrichie répondant aux remarques de Philippe Pelletier dont le livre est l’un des points de départ de notre critique (Ph. Pelletier  : La cri­ti­que du pro­duc­ti­visme dans les années 1930. Mythe et réalités. Noir et rouge, 2016.)

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Aux origines de la revue (postface de La valeur sans le travail)

Fondée en 1990, la revue Temps critiques est à la fois le fruit de nécessités objectives : les immenses transformations du système capitaliste et la caducité de la théorie du prolétariat, impliquaient un travail en profondeur sur la nouvelle période, et un bilan par rapport aux vingt années qui ont suivi Mai 68. L’éclatement des luttes de classes et l’épuisement du mouvement révolutionnaire, les replis identitaires et les dérives politiques ont entraîné une véritable pulvérisation de la théorie et un isolement des individus restés en dehors des chapelles constituées, mais qui considéraient qu’il n’était pas temps d’aller cultiver son jardin. Nécessités objectives donc, mais aussi singularités de rencontres fortuites entre des individus provenant d’horizon différents. Il est en effet notable, et cela influera sur le caractère futur de la revue, que l’origine de Temps critiques n’est pas dans la décision d’un groupe constitué de se donner un organe théorique, ni le résultat d’une association d’individus née d’une lutte particulière et qui se seraient trouvés des bases communes pour élaborer un autre projet. Lire la suite →

La communauté humaine et la question des médiations

L’introduction d’un précédent billet « La critique limitée produite par les nouvelles formes d’anti-capitalisme » à engendré un échange que nous reproduisons ici. Bruno part de son texte « La communauté humaine :limitée une société sans argent ? » présent dans le n°18 de Temps Critiques, quand JW revient, entre autre, sur la question du programmatisme prolétarien et la question de l’échange. Suit un échange entre JG et JW sur la notion « d’aventure humaine ».

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Sur la technique (et les nouvelles technologies) dans la société capitalisée

Faisant suite à trois billets sur ce blog (Les transformations technologiques du capital, état des lieux et incidences; Le capitalisme de plate-forme; Travail, activité générique et nouvelles technologies) nous vous signalons la publication sur notre site d’un texte complémentaire de J.Wajnstejn intitulé  :

Sur la technique (et les nouvelles technologies) dans la société capitalisée.

Tout en tenant compte des discussions précédentes et des interventions écrites plus descriptives auxquelles elles donnèrent lieu, cet article s’essaie à une réflexion critique qui tienne à distance aussi bien les positions sur un « système technique » autonome et ses dérives anti-industrialistes que les positions « progressistes » traditionnelles marxistes rénovées au filtre des nouvelles technologies.

La critique limitée produite par les nouvelles formes d’anti-capitalisme

C’est un point que nous avons déjà abordé sous différents aspects. Dans la revue tout d’abord, avec la critique de la prétendue déconnexion entre « économie réelle » et finance, puis dans le cadre d’un article publié comme inédit dans le volume IV de l’anthologie des textes de la revue Temps critiques (JG et JW : La société capitalisée, L’Harmattan, 2014) sous le titre : Une énième diatribe contre la chrématistique en référence à la distinction faite par Aristote entre le « bon argent » dépensé productivement et le mauvais argent conçu uniquement pour « faire des petits ». Une distinction reprise par Anselm Jappe dans un article pour le journal Le Monde et donc critiquée par JW ; enfin dans deux articles, assez contradictoires, autour de l’argent dans le n°18 de la revue (automne-hiver 2016-2017).

Dans ces deux premières occurrence il s’agissait pour nous de mettre en évidence le caractère limité de ce type de critique par rapport au processus actuel de totalisation du capital ce qui donne l’impression que ce n’est pas le capital dans son ensemble qui est critiqué, mais certaines de ses dérives ou excès, tout en faisant remarquer, chose quand même importante, que limitée à cela cette critique anti-capitaliste de gauche a du mal à se distinguer de la critique anti-capitaliste en provenance de l’extrême droite.

Dans la troisième occurrence, il s’agissait, au-delà du différend entre les deux textes de saisir le pourquoi de ce retour de la question de l’argent. Pour Bruno dans l’article et d’une certaine façon pour Gérard dans l’échange qui suit, il s’agit de tracer une perspective au-delà du « monde de l’argent », alors que pour JW cette orientation, sans possibilité immédiate de mise en pratique, participerait plutôt du même anti-capitalisme que celui rencontré dans les deux premières occurrences.

27/06/2017 – Ajout de remarques de Bruno à la présente introduction et, en dessous, une réponse de JW.

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La forme-valeur : une forme sans contenu, c’est-à-dire évanescente

Cet échange est une suite des échanges entre Camille et JW et a pour but d’éclaircir l’utilisation de la formulation forme-valeur sans avoir pour cela à faire une lecture entière, de notre livre L’évanescence de la valeur, L’Harmattan 2004.

Il s’agit ici de replacer la discussion autour de la valeur dans son devenir historique/politique et non pas simplement dans son cadre économique (les théories de la valeur) ou logique (la théorie de la forme-valeur). Lire la suite →

Travail, activité générique et nouvelles technologies

Ces échanges sur le travail poursuivent les précédents sur le thème général de la numérisation et de la tertiarisation d’activités qu’il faut bien continuer à appeler industrielles vus le capital fixe et les énergie qu’elles mobilisent. Il s’agit aussi d’analyser leurs implications aussi bien du point de vue du procès de production que du procès de valorisation et aussi, évidemment, du procès de travail. Après des questionnements et commentaires autour de capitalisme et automatisation (Le capital est-il sa propre limite ?) et du « capitalisme de plate-forme« , nous allons suivre maintenant deux axes principaux :

– un retour sur la catégorie « travail » afin, premièrement, d’en dégager la véritable « nature » et deuxièmement de clarifier les mots concrets (et les sens) qui se cachent sous l’abstraction de la catégorie ;

– une caractérisation plus précise du rôle des NTIC dans ce processus de numérisation à partir de l’exemple des « logiciels libres ». En effet, les échanges précédents abordaient ce point uniquement à partir de leur utilisation capitaliste alors qu’ici Raoul envisage ce qui pourrait être leur rôle émancipateur dans la mesure où ils représenteraient un moyen de dépassement de la contradiction entre d’une part des forces productives de plus en plus collectives et socialisées et d’autre part des rapports de production rendus trop étroits par les limites qu’impose leur propriété privée ; une position fort critiquée comme le montrent les réactions qui suivent…

Le texte structurant cet échange est le premier, celui de Raoul qui date de 2015 et il était adressé, de façon restreinte, à d’anciens participants au « groupe de Paris » qui avait quitté le Courant communiste international (CCI), au début des années 1980, d’où la référence à Max, un de ses participants. Ce groupe plus ou moins informel a rejoint alors un site de discussion auquel participaient d’autres mini-groupes ou individus issus de la mouvance ultra-gauche (germano-hollandaise ou bordiguiste), le « réseau de discussion » auquel JW a ensuite aussi contribué à titre personnel. D’où des liens qui se sont tissés et maintenus, là aussi de façon informelle, qui expliquent cet échange.

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