Notes sur les couples institution/instituant et destitution/destituant

Le point de départ de ces notes est le dernier livre de Fréderic Lordon (Vivre sans ? Institutions, police, travail, argent… La Fabrique, 2019) et un article paru dans Le Monde diplomatique sur « La précarité tue, le capitalisme tue, le macronisme tue  » , le tout critiqué par Serge Quadruppani dans deux numéros de Lundi matin. Nous y avons ajouté, de notre propre chef, une référence critique aux concepts de Castoriadis sur ces points précis.
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A propos de l’Aufhebung chez Hegel et Marx, la question du dépassement

Le texte qui suit est une réponse au texte « Le criticisme est-il curatif ou antiseptique ? » de B.Pasobrola de septembre 2015 continuant les développements de la série de texte suivant :

Partie I – Puissance du capital et captation
Partie II – Dépassement, englobement et couple imaginaire/rationnel
Partie III – Temps et durée, rationalisation et autonomie
Partie IV – Raison, totalité et universalité
Partie V – Social-historique ou imaginaire social

D’échanges centrés sur la notion de dépassement B.Pasobrola d’une part et JW/Laurent d’autre part, en arrivent à de profondes divergences. Remettant en cause le rattachement critique aux « Lumières » et à l’universalisme de Temps critiques, B.Pasobrola propose de se détacher de toute lecture rationaliste pour lui préférer celle entamée par C.Castoriadis à partir des années 1970 et centrée sur l’imaginaire social, cette dernière notion maintes fois critiquée au sein de la revue par J. Guigou…
Cette réponse a d’ailleurs fait l’objet d’autres développements en liaison avec un travail de J. Guigou sur la portée actuelle des thèses de Hegel. Le tout sera rassemblé dans un ouvrage à paraître à l’automne 2016 aux éd. L’Harmattan (titre probable : La dialectique à bras le corps).

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Le criticisme est-il curatif ou antiseptique ?

Le texte qui suit est une réponse de B.Pasobrola au dernier texte de J.Wajnsztzejn et Laurent Partie IV de la critique du dépassement : « raison, totalité et universalité » publié sur ce blog dans la série de texte suivant :

Partie I – Puissance du capital et captation
Partie II – Dépassement, englobement et couple imaginaire/rationnel
Partie III – Temps et durée, rationalisation et autonomie
Partie IV – raison, totalité et universalité.

De cette série d’interventions autour de la notion de dépassement, B.Pasobrola note l’impossibilité qu’auraient JW et L. à se passer justement de cette conception hégélo-marxiste de l’Aufhebung. Il relève, dans leur derniére intervention : « Raison, totalité et universalité » (partie IV), un attachement à Hegel et sa raison dans l’Histoire alors qu’il propose pour sa part un détachement de cette lecture rationaliste à partir de C.Castoriadis et son approche en terme d’imaginaire social.

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Social-historique ou imaginaire social

Suite d’échanges qui apprécie différemment le legs des écrits de C.Castoriadis. Interrogations donc sur ce qu’il est possible de retenir de ces écrits qu’ils soient issus de la revue Socialisme ou barbarie (sous les pseudo de Chaulieu puis Cardan) qui reste pour nous une référence critique même si elle doit être appréciée dans ses forces et limites, mais aussi de livres comme Les carrefours du labyrinthe (signés Castoriadis) qui posent des problèmes importants à propos du concept d’imaginaire social d’une part et nous renvoient d’autre part à notre discussion plus générale autour de notre héritage hégéliano-marxiste, des questions de continuité et discontinuité historiques etc.

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Critique du « dépassement » – Partie IV – raison, totalité et universalité

Quatrième partie de l’échange dont la source se trouve dans la proposition d’éditorial de Jacques Wajnsztejn pour le n° 17 de la revue : « Sur la politique du capital ».


Bernard,

Je (JW) repartirai du point d’arrivée de la lettre de Bernard (cf. partie III de la correspondance sur le blog). Il n’y a pas un corpus figé de Temps critiques et d’ailleurs Laurent ne s’y réfère pas puisqu’il ne connaît la revue que depuis le n°16 et que les références communes qu’on possède sont celles des groupes informels de la gauche communiste des années 1970 (Négation et Crise Communiste + Invariance) donc bien antérieures au projet de la revue. Lire la suite →

Brochure « Le capital comme pouvoir » et politique du capital

Nous publions sur notre site une brochure in extenso et ici en lien (pdf de 2Mo) de S.Bichler et J.Nitzan Le capital comme pouvoir 1. Cette brochure reprend les thèses du livre du même nom par ailleurs commentée par J.Wajnsztejn dans le numéro 17 de la revue. Vous trouverez ci-dessous l’introduction à la brochure suivi de l’échange de courriel qu’elle a engendré sur la question de la politique du capital, notion centrale dans le premier texte du n°17.

>Ajout du 11 juillet 2014 : réponse de S.Bichler et J.Nitzan aux remarques introductives de J.Wajnsztejn à leur brochure. Lire la suite →

Notes de bas de page :
  1. Shimshon Bichler et Jonathan Nitzan, « Le capital comme pouvoir, Vers une nouvelle cosmologie du capitalisme », Revue du MAUSS permanente, 12 juin 2014 [en ligne].[]

Quelques réflexions et références sur la rationalité, échange entre J. Wajnsztejn, C. Helbling et B. Pasobrola

Le 13 mai 2013 J. Wajnsztejn a écrit :

Sur la question de la rationalité et de l’irrationalité, il me semble que nous avons déjà eu entre nous quelques échanges, mais quand et où ? Je ne me souviens plus. Je n’ai pas le temps de me porter là-dessus à court terme, mais si tu cites Castoriadis à juste titre, il me semble difficile de ne pas tenir compte de ce que disent Adorno et Horkheimer sur la question (cela parcourt un peu toute leur œuvre) et aussi Marcuse aux pages 166 à 192 de L’homme unidimensionnel (Editions de Minuit, 1968). Mais surtout, si on relie cette question, non à ce qui été déjà dit d’intéressant par les grands auteurs, mais par rapport à ce que nous disons nous, il ne me semble pas possible alors de séparer l’analyse de ces deux notions de la question de la puissance (de l’espèce, cf. la question de la finitude et les derniers développements sur les sciences du vivant) et du pouvoir. Cela me semble une perspective pour comprendre la coexistence des deux (rationalité et irrationalité) dans les processus. Lire la suite →